Bien qu’il soit requis d’un comptable qu’il ne commette jamais d’erreur, en fait, cela est quasi impossible dans la pratique. Pour une raison ou pour une autre, les erreurs en comptabilité arrivent plus souvent qu’on le veut. Malgré le sens de la rigueur dont fait preuve un comptable, il n’est pas à l’abri de ces erreurs. Même un expert-comptable peut commettre, involontairement bien sûr, de telles erreurs. Maintenant, lorsque le mal est fait, comment traiter ces erreurs ?
Déjà, il faut savoir que le traitement des erreurs en comptabilité fait l’objet d’une nouvelle modification avec le règlement n°2018-01 de l’ANC. Dans le cas où l’écriture erronée a impacté les capitaux propres de l’entreprise parce qu’elle a été comptabilisée dans les capitaux propres ou au compte de résultat, les corrections rendent impossibles les virements d’un compte de tiers à un autre. Il faut cependant faire attention à ne pas confondre corrections d’erreurs et changements comptables ou encore changements d’estimations. Les corrections d’erreurs sont comptabilisées soit dans le compte de résultat soit, de façon assez exceptionnelle, dans les capitaux propres. Les comptes à utiliser sont en fonction de la nature de l’erreur.
D’où proviennent les corrections d’erreurs ? Elles résultent d’une ou plusieurs omissions matérielles, d’erreurs ou d’interprétations erronées. L’adoption dune méthode comptable qui est non admise est aussi considérée comme une erreur. En règle général, les corrections d’erreurs sont comptabilisées dans le résultat de l’exercice durant lequel ces erreurs ont été constatées. Mais les corrections d’erreurs en droit fiscal suivent un autre régime. Toute erreur involontaire peut être corrigée par le contribuable lui-même ou par l’administration fiscale, mais dans le délai de reprise ou de réclamation. C’est la technique de la correction symétrique des bilans qui est déclenchée dans ce cas, dans le premier exercice non prescrit.